Catégories

La pose de chape carrelage : étape par étape

La pose de chape carrelage : étape par étape

Il très rare qu’un sol soit parfaitement prêt à recevoir un carrelage. C’est pour cela qu’il est parfois nécessaire de poser une chape afin de le préparer pour le carrelage. Mais pour ceux qui ne sont pas du domaine de la maçonnerie, cela peut sembler assez flou, tant dans la définition du concept que sa réalisation. Découvrez ici tout sur la pose de chape carrelage.

Définition de la chape carrelage

Avant la pose d’un carrelage intérieur, il faut procéder à la coulée d’une chape. Cette dernière est encore appelée chape de forme, chape maitre ou chape de carreleur. Loin d’être une étape anodine dans la construction, elle permet d’abord d’apporter des corrections à un sol irrégulier qui présenterait des différences de niveaux, des bosses, et autres. Ensuite, elle sert d’amortisseur entre le carrelage qui sera posé et le plancher. Enfin, l’effet sous-jacent de son rôle d’amortisseur permet d’éviter la fissuration du carrelage.

A lire aussi : Comment préparer les murs avant de plaquer

Les calculs préliminaires

Avant de commencer les manipulations pratiques, vous devez anticiper la hauteur du sol fini, matérialiser l’épaisseur de la chape avec un tracé de niveau sur le bas des murs. En règle général, les chapes font entre 4 et 5 cm d’épaisseur pour la pose de carrelage. Mais cela peut varier selon la fonction de la chape ou sa destination. Il faut aussi prendre en compte des paramètres comme l’ouverture d’une porte.

A cette étape, vous prendrez aussi le temps de calculer le volume de matériau nécessaire pour votre projet. Pour éviter des déconvenues, une légère majoration serait bienvenue, afin de ne pas vous retrouver à court.

Lire également : Comment entretenir et prolonger la durée de vie de votre garde-corps extérieur ?

La préparation du sol

D’abord, vérifiez si le sol fait partie des supports admissibles pour une dalle. Si c’est le cas, vous le dégagez afin de contrôler son état général. Il doit être propre et sec. Pour obtenir un support parfaitement plan, vous devez prévoir la création d’un ravoirage au cas où votre sol présenterait des anomalies.

La pose du treillis et de la bande résiliente

Le treillis du carreleur est en rouleaux ou en feuille. Elle s’applique sur la couche de désolidarisation. Les feuilles doivent parfaitement être solidaires entre elles afin de ne pas affaiblir la chape. Pour le pourtour de la pièce, posez une bande résiliente.

Le dosage

On parle de chape maigre, parce qu’elle est pauvre en ciment, contrairement à la chape traditionnelle. Son dosage est d’environ 150kg de ciment par mètre cube de sable. Pour l’eau, il faut ajouter entre une dizaine et une quinzaine de litres pour 150 litres de mortier.

Les dosages se font parfois à la jugeote, c’est pour cela que l’œil expert du maçon est recommandé pour la fabrication d’une chape de carrelage. Si vous obtenez un mortier avec des boulettes ou autres imperfections, sachez qu’il est inutilisable.

La coulée de la chape

Après avoir fabriqué votre mortier, positionnez les repères de la zone à couvrir et mettez-les à niveau. Le long des murs, faites étalages des bandes de mortier. Elles feront office de repères pour tirer votre chape. Si la surface à couvrir est importante, faites une cueillie centrale.

A présent, commencez à couler la chape à partir d’un angle de la pièce. De préférence, commencez par l’angle opposé à la porte d’entrée, ainsi, vous quitterez la pièce lorsque vous terminez votre chape.

Utilisez la règle de maçon pour étaler votre chape. Les parties qui n’offrent pas une planéité parfaite doivent être lissées avec une truelle ou une taloche. Pour la finition, remplissez les creux créés par les profilés de dressage.

A l’aide d’un niveau à bulle, voyez si le travail est fini. Si cela est nécessaire n’hésitez pas à lisser encore.

Le curage et le séchage

Dès que la chape est terminée, protégez la surface avec des bâches que vous humidifiez ou pulvérisez avec un produit de cure spécifique.

Ne marchez pas sur la chape. Gardez la pièce fermée pendant un ou deux journées pour éviter les courants d’air qui risques de causer des microfissures.  Le sol aura besoin de trois semaines pour sécher complètement. Ce n’est qu’après cela que vous pourrez poser un revêtement.

Le prix des travaux

Le prix intégral des travaux dépendra de l’épaisseur du mortier, du dosage et aussi du tarif horaire du maçon. Si vous faite une chape traditionnelle, c’est-à-dire réalisée sur place avec une bétonnière, vous dépensez entre 13 et 26 euros au m².

Si dans le cas contraire, vous préférez une chape fluide, vous dépenserez entre24 et 38 euros par m². Elle est certes plus couteuse, mais c’est la meilleure option, simple et rapide à poser.

Articles similaires

Lire aussi x